Grossesse en bonne santé
L’équipe officinale accompagne la femme enceinte tout au long de sa grossesse par la mise en place d’actions de prévention et d’éducation. De plus les pharmaciens réalisent des entretiens dédiés aux femmes enceintes sur la prise en charge médicamenteuse (risques tératogènes).
Pour éviter la toxoplasmose
La toxoplasmose est une infection parasitaire qui se contracte lors d’un contact avec un chat porteur du parasite ou en mangeant des aliments contaminés (viande mal cuite ou fruits et légumes crus).
Voici les recommandations à suivre si la femme enceinte n’est pas immunisée :
- éviter de s’occuper d’un chat et de sa litière
- bien cuire la viande
- bien laver les fruits et légumes crus
- bien se laver les mains
Pour éviter la listériose
La listeriose est une infection rare, d’origine alimentaire, causée par la bactérie Listeria monocytogenes.
Voici une liste d’aliments à éviter :
- charcuterie
- fromage à pâte molle
- lait cru
- coquillages
- poisson fumé
Pour éviter la Salmonellose
Il faut savoir que la Salmonelle est une bactérie présente dans les aliments d’origine animale contaminés.
Il faut donc manger la viande et les œufs bien cuits.
Pas de tabac
En effet le tabac accroît les risques de fausse couche ou de faible poids du bébé.
Pas d’alcool
L’alcool absorbé par la femme enceinte passe à travers le placenta et peut provoquer un retard dans le développement du système nerveux du bébé.
Pas de drogue
Toute drogue peut avoir des conséquences graves sur le développement du bébé.
Il est préconisé à la femme enceinte de pratiquer une activité physique régulière (marche ou natation 30 minutes par jour) en évitant les sports à risque de chutes.
Il est indispensable que la femme enceinte est une bonne hygiène dentaire. Un examen bucco-dentaire gratuit est proposé par l’Assurance Maladie à partir du 4ème mois de grossesse.
- Covid 19 recommandé dès le 1er trimestre
- Grippe saisonnière quel que soit le trimestre de la grossesse
- Coqueluche entre la 20ème et 36ème semaine d’aménorrhée, par contre si la vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse n’est pas envisageable alors on préconisera une vaccination avant la grossesse ou rapidement après l’accouchement.
La fatigue
Elle peut être liée à une anémie avec un manque de fer ou d’acide folique (vitamine B9). Ces nutriments se trouvent dans les viandes, le foie de veau, les lentilles, les céréales. Il faut savoir que l’apport en vitamine C permet de mieux assimiler le fer. La vitamine B9, essentielle pour le bon développement de bébé, est présente dans les germes de blé, les salades, les légumes verts et les œufs.
Les nausées
Elles touchent 30 à 50 % des femmes enceintes au cours du 1er trimestre de grossesse. Pour les soulager, nous pouvons conseiller du gingembre, de la camomille ou de la vitamine B6. De plus il est préférable de fractionner les repas en petites quantités et de les répartir régulièrement tout au long de la journée.
Les troubles intestinaux
Comme les ballonnements, ils peuvent être limités par une mastication lente et la prise de petites bouchées lors des repas. Certains aliments navets, maïs, choux, choux-fleurs, haricots, légumes secs et les desserts sucrés sont à éviter.
La constipation
Il faut privilégier un régime alimentaire à base de fibres et éventuellement ajouter des suppléments à base de son de blé. Une bonne hydratation et une activité physique régulière sont indispensable pour que le système digestif ne soit pas au repos et ainsi éviter une constipation.
La cystite
Les infections urinaires sont fréquentes au cours de la grossesse. Souvent difficile à identifier d’où l’importance de réaliser chaque mois des bandelettes urinaires afin de dépister une éventuelle infection urinaire.
En préventif il est conseillé :
- de boire plus de 1,5 litre d’eau par jour
- d’uriner dès que l’envie se fait sentir
- d’uriner tout de suite après un rapport sexuel pour chasser les bactéries présentes dans l’urètre
- de porter des sous-vêtements en coton
Puces et tiques de nos animaux de compagnie
Présents à la campagne mais aussi en ville, dans les jardins et les parcs publics, ces parasites peuvent rapidement se retrouver à domicile.
La puce pique environ 10 fois par jour et ingère jusqu’à 15 fois son poids en sang. Une femelle pond 50 œufs par jour pendant plus de 100 jours. Ces œufs tombent en général sur le sol, dans les endroits fréquentés par les animaux (fentes de parquet, moquette, coussins…). Les cocons de puces peuvent résister pendant des mois et éclorent lorsque les conditions sont favorables ce qui peut alors conduire à une prolifération rapide des puces dans l’habitat.
Les puces sont nuisibles pour les chiens et les chats. En effet leur salive peut provoquer une réaction allergique accompagnée d’un grattage violent.
Attention les puces peuvent transmettre un ver digestif aux animaux infestés qui avalent des puces en léchant leur pelage : le Dipylidium (ténia).
Bon à savoir
- protégez votre animal tout au long de l’année ! Quel que soit son mode de vie : 40 % des chiens et 63 % des chats sont infestés d’Avril à Octobre ; 20 % restent infestés tout l’hiver.
- pensez à vermifuger votre animal lors d’infestation par les puces. Les animaux peuvent se contaminer en avalant les puces car elles sont souvent porteuses de larves de tenia.
Les tiques peuvent parasiter les animaux et l’Homme lors de promenade en forêt ou à la campagne.
Certaines sont vectrices de nombreuses maladies dont la piroplasmose (qui peut être mortelle pour l’animal) ou la maladie de Lyme chez l’Homme.
Elles effectuent leur repas de sang sur le chien ou l’Homme, la ponte et le reste du cycle se déroulant sur le sol.
Pour vivre et se reproduire, les tiques ont besoin de chaleur et d’humidité, conditions que l’on trouve au printemps et en automne. C’est pourquoi le risque que les animaux de compagnie soient mordus par des tiques est augmenté à ces 2 saisons.
Retirer une tique
Il ne faut surtout pas tirer sur la tique, ne pas appuyer sur la tique avec les doigts ou une pince. Ne jamais utiliser d’éther pour endormir et retirer une tique car cela favorise le relargage de piroplasmes dans le sang de l’animal porteur de tiques.
Pour retirer efficacement une tique, il faut opter pour un tire-tiques en choisissant le crochet adapté à la taille de la tique. Placer le crochet sous la tique en l’engageant par le côté puis tourner lentement (1 à 3 tours) en le soulevant légèrement.
Il existe différents antiparasitaires externes pour chats et chiens :
shampoing antiparasitaire
- en cas d’infestation massive
- efficace et rapidité d’action
- difficultés pratiques car il faut laver, rincer et sécher le chat ou le chien
spray antiparasitaire
- pour les jeunes animaux en cas d’infestation massive
- efficace et rapide
- le chat ne doit pas se lécher et être touché le temps du séchage du produit
collier antiparasitaire
- efficacité à long terme (plusieurs mois)
- effets limités sur les chats et chiens à poils longs
pipette antiparasitaire
- facilité d’utilisation surtout pour les chiens
- en général, elles ont une durée d’action de 4 à 8 semaines
comprimés antiparasitaires
- efficacité chez les chats de 95 % à 100 % dans les 6 heures suivant l’administration et de 100 % dans les 24 heures
- certains comprimés antiparasitaires pour chien ont une action immédiate, d’autres ont une action rémanente efficace pendant 1 à 3 mois selon le principe actif
L’idéal est d’utiliser un traitement 2 en 1 qui agit contre tous les stades de développement des puces (œufs, larves et puces adultes) et actif contre les tiques. Il existe également un traitement 3 en 1 actif contre les puces, tiques et répulsif contre les phlébotomes.
Herpès
L’herpès simplex de type 1 (HSV-1) se transmet principalement par contact des muqueuses buccales (baiser ou salive) et provoque des infections herpétiques de la partie supérieure du corps. L’infection peut atteindre la bouche, la cornée de l’oeil, la peau. De plus en plus d’infections génitales dues à HSV-1 sont observées. Elles sont favorisées par les pratiques sexuelles bucco-génitales. L’herpès simplex de type 2 (HSV-2) se transmet par contact sexuel et provoque l’herpès génital.
L’herpès labial
Il est situé sur le bord externe d’une lèvre, à la jonction entre la peau et la muqueuse. Il est formé d’un ensemble de vésicules appelé « bouton de fièvre ». Les vésicules contiennent un liquide clair très contagieux, riche en virus. Lorsque les vésicules se rompent, une croûte se forme et tombe rapidement.
Les symptômes apparaissent 6 heures à 2 jours avant l’arrivée du bouton de fièvre :
- sensation de chaleur ou de brûlure sur la lèvre
- picotements
- démangeaisons
- rougeur
Il est important de reconnaître ces symptômes pour débuter au plus vite le traitement.
Les facteurs favorisants l’apparition de l’herpès labial :
- l’exposition au soleil
- l’état de stress
- la fatigue
- la baisse de l’immunité
- une autre infection avec fièvre
Une crème antivirale à base d’aciclovir devra être appliquée localement sur le bouton de fièvre dès les premières sensations de picotements ou de brûlure, en petite quantité mais à raison de 5 fois par jour.
En complément de la crème antivirale, il est conseillé d’utiliser un traitement homéopathique à base d’Apis mellifica 15 CH, Rhus toxicodendron 15 CH, Cantharis 15 CH, Mezereum 15 CH.
Si les poussées d’herpès sont supérieures à six par an alors le médecin peut mettre en place un traitement antiviral par voie orale pour prévenir les récidives.
Un traitement précoce et des gestes simples limitent la gêne et la contamination. Il est important de connaître les facteurs favorisants afin de pouvoir si possible les éviter.
Nous mettons en garde le patient contre la contagiosité de l’herpès labial. Pour éviter la transmission il ne faut pas embrasser ses proches, ne pas toucher ses lèvres et éviter d’avoir un rapport sexuel oral.
L’herpès génital
La primo-infection de l’herpès génital se manifeste sous trois formes cliniques :
- la primo-infection sans symptôme qui passe souvent inaperçue
- la primo-infection avec des lésions minimes sur les organes génitaux : petites cloques groupées en « bouquet » évoluant vers des ulcérations. Les symptômes caractéristiques sont des irritations, démangeaisons, picotements, brûlures, gêne ou douleur.
- la primo-infection douloureuse : chez la femme l’infection peut se manifester sous forme de vulvo-vaginite (c’est à dire une inflammation aiguë de la vulve et du vagin), de vésicules sur la vulve et d’ulcérations recouvertes d’un enduit blanchâtre qui s’étendent à l’anus. Les symptômes sont de la fièvre, des ganglions gonflés au niveau de l’aine, des courbatures, des maux de tête, des maux de ventre, douleur en urinant. Chez l’homme on retrouve des lésions rouges et ulcérées, douloureuses, localisées sur le sexe, accompagnées d’une inflammation de l’anus et du rectum.
Les facteurs favorisants l’apparition de l’herpès génital:
- l’exposition au soleil
- l’état de stress
- la fatigue
- la baisse de l’immunité
- une autre infection avec fièvre
La primo-infection et les récidives nécessitent un avis médical.